Problèmes de transport : Escalier désynchronisé
J’ai remarqué que, sur les escaliers roulants, la bande sur laquelle on pose la main ne va pas à la même vitesse que les escaliers. Pourquoi ?
Ces deux pièces sont censées aller à la même vitesse puisqu’elles sont entraînées par le même moteur. Le moteur entraîne un engrenage qui actionne l’escalier, et la main courante est à son tour entraînée par une courroie reliée à l’engrenage. Or, la courroie a tendance à s’user, ce qui peut modifier la vitesse de la main courante.
Les spécifications américaines précisent que la vitesse de la main courante ne doit pas varier quand elle est soumise à une force de freinage de 444,8 newtons. Afin de satisfaire à cette règle, les mains courantes sont généralement réglées pour aller un peu plus vite que les escaliers. Sur certaines machines, toute variation de vitesse de la main courante excédant 15% déclenche la coupure de l’alimentation du moteur et la mise en œuvre des freins.
Les mains courantes d’escalators sont entraînées par des galets en caoutchouc placés à l’intérieur de la bande souple: les glissements ne sont pas exclus, mais ils se font plutôt par
à-coups. Ils sont généralement dus aux accumulations de poussières et d’huile de machine à l’intérieur de la bande, ou aux tractions excessives sur la bande.
Comme les galets sont entraînés par le mécanisme qui actionne les marches, ils devraient tourner à la même vitesse.
Le diamètre de la roue d’entraînement étant de 1 mètre à 1,20 m, une usure de 2 millimètres se traduirait par un ralentissement de la main courante de 4 mm par mètre, ce qui serait indétectable.
Les normes britanniques EN 115 de 1995 stipulent que la vitesse de la main courante ne doit pas différer de plus de 2% de celle des marches. Ces deux éléments sont entraînés par le même moteur, mais les marches le sont par un système d’engrenages métalliques, alors que les mains courantes sont entraînées par friction, via des bandes de caoutchouc et de néoprène qui sont sujettes à usure et à étirement. Il est donc plus difficile de contrôler la vitesse de la main courante, mais il s’avère qu’un certain degré de glissement est favorable à la sécurité de l’ensemble, au cas où un élément bloquerait le dispositif.