Les méthodes quantitatives de la sociologie: methode quantitative en sociologie
Le questionnaire
Le questionnaire, instrument sociologique quantitatif, est soumis à une construction préalable. Le chercheur se doit de déterminer la population qu’il souhaite interroger. Et comme dans la majeure partie des cas la population étudiée est trop large, le chercheur se limitera à un échantillon.
Les méthodes pour déterminer la population à étudier
Deux méthodes sont alors à sa disposition pour dégager un échantillon représentatif de la population.
• La méthode aléatoire : cette méthode consiste à sélectionner au hasard des personnes parmi une liste complète afin de fabriquer son échantillon. Ce qui implique que le chercheur ait à sa disposition la liste complète de ces personnes ;
• La méthode des quotas : cette méthode consiste à construire un échantillon de la population reproduisant des caractéristiques identiques à la population dans sa totalité.
Les obstacles liés à l’élaboration des questions
La difficulté dans la mise en place d’un questionnaire repose principalement dans l’élaboration des questions. En effet, en raison des objectifs assignés à ce type de méthode, visant , à obtenir des réponses d’un grand nombre de personnes interrogées, les questions se présentent généralement sous une (orme fermée et non pas ouverte. Dans le cas d’une question fermée, la personne interrogée est contrainte de faire son choix entre des réponses qui sont déjà formulées. A l’inverse, dans Line question ouverte, la personne interrogée peut répondre à la question posée comme elle le souhaite. Or la formulation des questions peut produire des effets sur te type de réponses. Ce qui est d’autant plus vrai dans le cas des questions fermées.
L’administration du questionnaire
Il existe trois moyens pour soumettre son questionnaire à la population étudiée : par téléphone, par courrier ou en face-à-face. Cette dernière modalité de passation du questionnaire est certainement la plus productive pour le chercheur mais elle comporte aussi des limites, directement liées à la situation de face-à-face. En effet, le chercheur peut influencer des réponses par sa gestuelle (signe désapprobateur…) ou plus directement avoir des effets sur [‘enquêté par ce qu’il représente pour lui. Le sociologue doit donc sans cesse interroger les biais qu’il introduit dans son objet d’étude.
Les sondages
Le sociologue peut aussi avoir recours à la méthode du sondage comme autre technique quantitative6.
Un sondage consiste à extraire un échantillon de personnes à partir d’une population et à soumettre à ces personnes une ou plusieurs questions dont la ou les réponses peuvent être celles de l’ensemble de la population. L’échantillon dans sa construction doit reprendre les caractéristiques identiques de la population afin d’être représentatif. Ce critère de représentativité n’est respecté que si toutes les personnes qui constituent la population ont une chance équivalente de faire partie de cet échantillon. Dans le cas contraire, l’échantillon est considéré comme biaisé dans la mesure où certaines personnes ont une plus forte probabilité de faire partie de celles qui seront interrogées.
La difficulté voire l’impossibilité à constituer un échantillon représentatif
Dans un premier cas de figure, le chercheur souhaite interroger l’ensemble de la population française. Dans un scénario idéal, il pourrait
avoir la liste complète des personnes qui composent la population française (ou base de sondage) à sa disposition .grâce aux fiches du recensement, réalisé désormais chaque année pat l’institut nationale de statistique et des études économiques (Insee). Il serait alors en mesure d’obtenir un échantillon représentatif en tirant au sort les personnes à interroger sur la base de critères prédéfinis. Or, il est confronté à des questions pratiques qui l’empêchent très concrètement de mener à terme son enquête. Il n’a pas les moyens d’accéder à ces fiches (sauf s’il fait partie de l’Insee). Il a, face à lui, une population trop dispersée géographiquement pour pouvoir l’étudier dans sa globalité.
Dans un second cas de figure, le chercheur s’intéresse à une population limitée : par exemple, les personnes qui regardent le sport à la télévision. Il n’existe pas de document qui liste de façon exhaustive ces personnes. Le chercheur ne peut donc pas s’en servir comme base de sondage. Il a alors la possibilité de partir d’un échantillon de l’ensemble de la population (pour arriver à ses fins, il lui faut un échantillon de très grande taille). Il peut encore tenter d’obtenir la liste des personnes qui paient la redevance. Mais, il peut à nouveau ne pas être en mesure de l’obtenir et plus encore de ne pas avoir une liste représentative des personnes qui regardent la télévision, et plus spécifiquement le sport, puisque certaines d’entre elles ne paient pas leur redevance. Finalement, que ce soit dans son ambition d’interroger l’ensemble de la population française ou un nombre restreint de personnes, le sociologue n’est pas en mesure de construire de manière rigoureuse un échantillon représentatif de la population qu’il souhaite sonder. La question est alors pour lui de construire un échantillon qui soit non seulement le plus conforme aux critères de représentativité mais aussi et surtout qui réponde à sa problématique et à ses hypothèses.
Les différentes méthodes de sondage
Il existe différentes méthodes de sondage : le sondage par échantillon aléatoire, le sondage sur place ou dans la rue, et le sondage par échantillon par quota.
- Le sondage par échantillon aléatoire
Le sondage par échantillon aléatoire est le résultat d’un tirage au sort établi sur les critères d’un échantillon représentatif : tous les membres de la population ont une chance identique de faire partie de cet échantillon.
Après avoir obtenu une liste, le sociologue ne cherche pas à interroger toutes les personnes qui la composent mais seulement une partie par un tirage au sort, en respectant des règles afin d’éviter que des biais viennent interférer les résultats et les fausser.
Pour rependre à cette objectif , il utilise soit une table de nombres avec une unité de laquelle il mit tout d’abord en relation un nombre avec une unité cl ensuite fait correspondre «’i une unité un nom ; soit il tire au sort un nom parmi les dix premiers de la liste, et si par exemple le taux de sondage est défini au 1/2CT, il retient celui qui est placé vingt rangs plus loin, et ainsi de suite jusqu’à obtenir l’échantillon recherché dans sa totalité. Il doit aussi prévoir un nombre plus important de personnes qu’il n’en a réellement besoin pour constituer son échantillon afin de faire face à des impondérables (personnes absentes ou ne souhaitant pas répondre aux questions).
Si le sociologue a une liste trop importante par rapport à la population étudiée, il peut considérer qu’un échantillon extrait d’une liste représentative est lui-même représentatif de la population qui le compose. Prenons l’exemple d’une enquête menée auprès d’une population de chômeurs, avec une liste électorale comme base de sondage. Il doit tout d’abord tirer un échantillon représentatif de la liste électorale. Une fois cet échantillon constitué, il se retourne vers les personnes sélectionnées en leur demandant de préciser leur statut. Si cette technique tend à augmenter les questions posées à l’enquêté, elle lui garantit en revanche la qualité de l’échantillon.
L’enquêteur risque de se retrouver également face à des catégories de population faiblement représentées. Afin d’y remédier, il peut utiliser des taux de sondage qui ne soient pas les mêmes selon les catégories. Ces échantillons sont dits « stratifiés », les strates correspondant aux catégories.
Cette façon de procéder est non seulement un moyen d’analyser de manière poussée les catégories et de dégager des résultats propres pour chacune d’entre elles, mais aussi d’estimer dans leur juste mesure certaines grandeurs.
Par exemple, si l’enquêteur s’intéresse aux personnes qui se rendent à des matchs de football, il ne peut pas, à partir d’une liste exhaustive de la population dont la proportion des personnes concernées trop faible, répondre à ses attentes. Il procède alors par stratification et prend un taux de sondage plus important parmi les catégories de personnes qu’il présuppose se rendre aux matchs de football : les hommes, les jeunes… Mais cette méthode des échantillons stratifiés est à contrôler par l’enquêteur, de façon à donner à chaque strate sa grandeur et son poids réels.
Les sondages sur place ou dans la rue
Le chercheur s’intéresse à une population plus restreinte telle que les spectateurs d’un film, d’un match de tennis ou d’un opéra. Il peut se rendre directement sur les lieux où se déroulent ces manifestations en choisissant au hasard les personnes à interroger.
L’utilisation de cette méthode, qui apporte des résultats parce qu’elle permet d’atteindre la population recherchée, comporte différentes imperfections. Il est impossible de choisir un seul cinéma, une seule salle d’opéra ou un seul stade de tennis. En effet, selon l’emplacement géographique de ces lieux, l’enquêteur ne rencontre pas les mêmes personnes. Cela l’oblige à réaliser une liste de stades, de salles de cinéma ou d’opéra, à partir de laquelle il établira tout d’abord un échantillon représentatif de stades, de salles de cinéma ou d’opéra et ensuite un échantillon représentatif de personnes à interroger.
Si le sondage dans la rue permet de constituer un échantillon, il est confronté à des difficultés pratiques qui en atténuent l’intérêt pour l’enquêteur. Celui-ci risque dans de nombreux cas d’essuyer les refus des personnes sollicitées ou encore de ne pouvoir accéder à des endroits privés.
Le sondage avec la méthode par quota
D’une manière générale, l’enquêteur se trouve dans une situation où il ne dispose ni d’une base de sondage ni d’une liste exhaustive de la population qu’il souhaite étudier pour réaliser des sondages sur les principes de la méthode aléatoire. Il ne peut pas réellement réaliser dans la rue des enquêtes qui ne soient complètement fiables. Il est alors en mesure de faire usage de sondages réalisés à partir d’échantillons par quota.
Cette méthode consiste à tendre vers les critères de représentativité sans les respecter scrupuleusement. Il s’agit de construire l’échantillon en « cherchant à reproduire les distributions de certaines variables importantes, telles que ces distributions existent dans la population à étudier. (…) Les quotas sont définis en fonction des caractéristiques simples comme l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle »7. L’enquêteur, lorsqu’il constitue des quotas, peut traiter les variables soit de façon indépendante soit en les reliant. Si par exemple les quotas sont construits à partir de l’âge et du sexe, l’enquêteur a la possibilité de déterminer, de façon indépendante, le nombre de femmes et d’hommes et les différentes classes d’âges, en espérant que l’ordonnancement s’opère sans difficulté. S’il redoute que des erreurs s’introduisent, il peut toujours relier les différentes variables.
Les méthodes d’administration des sondages
L’enquête peut être administrée de différentes façons : par téléphone, par le porte-à-porte, dans la rue. Chacune de ces méthodes comporte des avantages et des limites : dans la rue, l’enquêteur multiplie ses chances
d’erronément contact civet les personnes mais en même temps <elles do les déranger; par le porte-à porte, il se retrouve face à de nombreux refus mais les personnes qui acceptent sont plus disponibles que celles rencontrées dans la rue ; et, par téléphone, il n’a plus à gérer la proximité mais risque cette fois-ci d’être confronté à des rejets.
Une réponse pour "Les méthodes quantitatives de la sociologie"
quelles sont les méthodes sociologiue les plus utilisées et quelles sont leurs particularités respectives?