Le traitement des données dans le cas d'une démarche ethnographique
Dans le cas d’une démarche ethnographique, comme le montrent Stéphane Beaud et Florence Weber (Cuide de l’enquête de terrain, 1997), le travail de traitement des données recueillies repose sur trois étapes. Il s’agit tout d’abord d’organiser les données recueillies en classant les entretiens et les observations faites, de retranscrire ensuite minutieusement les entretiens et enfin d’établir une relation entre ces données et le contexte dans lequel elles ont été recueillies.
Stéphane Beaud et Florence Weber insistent aussi sur la manière d’interpréter les entretiens réalisés. Il est toujours nécessaire de relier la position objective de l’enquêté avec ses énoncés subjectifs, pour s’apercevoir que l’une ne recouvre pas les autres. L’analyse des non-dits peut être alors un moyen interrompue ce nue Renault refuse rie dire L’indispensable de la sociologie
Les malentendus sont aussi révélateurs de ce qui ne peut pas se dire (mais qui se dit quand même de manière détournée). Aussi, il faut recourir à des ressources complémentaires (travaux sociologiques, documents…) afin de reconstruire la position objective de l’enquêté et ainsi la comparer à ce qu’il a accepté de dire durant l’entretien.
Une fois ces données retravaillées, le sociologue doit les confronter aux hypothèses posées en vue de soumettre ces dernières à l’épreuve des faits.
Le moment de conclure est l’occasion pour le sociologue de retracer à grands traits la démarche qu’il a suivie, de montrer les limites des résultats obtenus et de proposer de nouvelles perspectives à son travail.